A-B Critique : Le monde selon Monsanto (416 mots)

Le film documentaire Le monde selon Monsanto est une coproduction d’Arte France, Image et Compagnie, Productions Thalie, Office national du film du Canada, WDR. Réalisé par Marie-Monique Robin, ce documentaire traite de la multinationale américaine Monsanto et par conséquent des OGM produits par cette firme. Ce film plutôt révélateur à été diffusé pour la première fois sur Arte le 11 mars 2008 puis une seconde fois au cours de la même semaine sur la même chaîne.

Le documentaire a pour but de dénoncer la firme Monsanto, leader mondial des OGM mais aussi, plus grand pollueur de l’ère industrielle. Les rapports mensongers de la compagnie, la collusion avec l’administration nord-américaine, les pressions sur les employés de la firme et les tentatives de corruption exercées sur ceux-ci, voila ce que dévoile Madame Robin dans son film.

Monsanto est une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies végétales. À la base une compagnie de produits chimiques, on l’associe aux PCB et à l’agent orange. Un de ses produits, le Roundup, un herbicide total destiné à la purification des champs a fait l’objet de plusieurs enquêtes. La firme a annoncé publiquement la sortie de son nouveau produit dit vert et biodégradable. On découvrait plus tard, pourtant, les effets nocifs du produit sur l’environnement. Au niveau des OGM la conduite de Monsanto est aussi à blâmer. De 1900 à 2004, ont comptait 186 poursuites de la firme envers ses consommateurs pour violation de brevet. On les accusait d’utiliser leurs récoltes en tant que semences pour l’année suivante plutôt que d’en racheter à la compagnie. Monsanto effectue 500 contrôles chez des fermiers, consommateurs de ses semences, chaque année.

On comprend qu’une compagnie veuille surveiller ses intérêts mais je crois qu’on peut signaler un cas d’abus.

Selon moi, le film Un monde selon Monsanto a été bien réalisé et est représentatif de la réalité. L’auteure à beaucoup de preuves et le résultat de ses études sur le sujet transparait dans son œuvre. Cependant j’ai trouvé que certains moments dans le film s’éternisaient. Les séquences où l’on voit madame Robin pianoter sur son clavier pour rechercher des renseignements, par exemple, auraient pu être moins nombreuses et plus brèves. De plus, étant une étudiante en cinquième secondaire, j’ai trouvé que je n’étais probablement pas la clientèle visée par ce film. Il est bien que nous soyons sensibilisés à la protection de l’environnement mais le documentaire présentait beaucoup d’éléments brièvement expliqués, comme si on avait déjà été informés à ce sujet, ce qui n’était pas le cas.